Introduction au 16e congrès de la IVe Internationale

Venus de 42 pays1  d’Afrique, des deux Amériques, de l’Asie, de l’Australie et d’Europe, près de deux cents délégués, observateurs et invités, représentant 62 partis, organisations ou collectifs militants, ont débattu cinq jours durant, fin février, en Belgique, de la situation internationale, du changement climatique, du rôle et des tâches des anticapitalistes. 

L’ambiance était chaleureuse, le comportement studieux, les débats passionnés, les attitudes responsables, il y avait les retrouvailles et les nouvelles rencontres, des échanges d’expériences et de connaissances, un melting pot de langues, de traditions militantes, de cultures politiques et syndicales… Au cœur du combat anticapitaliste, ce 16e congrès mondial de la IVe Internationale était celui de l’ouverture — les invités de 21 organisations venant de 14 pays2  ont pris part aux discussions en les enrichissant de leurs expériences.

Le réseau international que constitue notre courant a montré sa capacité d’impulser les débats et de rassembler bien au-delà de ses forces militantes. Les sections de la Ie Internationale regroupent aujourd’hui moins d’une dizaine de milliers de militants et militantes. Si on ajoute les organisations qui coopèrent régulièrement avec la IVe Internationale et participent aux débats de ses instances — organisations sympathisantes ou observatrices permanentes — on dépasse les vingt mille. Enfin, en additionnant en plus les forces des organisations invitées qui ont pris part aux débats de ce congrès mondial, ce sont les expériences de plus de quatre dizaines de milliers d’anticapitalistes de tous les continents habités de la planète qui enrichissaient les discussions.

Inprecor a rendu compte de ce congrès dans son édition précédente3 . Nous reproduisons ci-après les textes des rapports, des résolutions et des motions adoptées.

  • 1Ont participé aux débats les représentants des organisations des pays suivants : Algérie, Allemagne, Autriche, Argentine, Australie, Belgique, Bolivie, Bosnie, Brésil, Canada, Colombie, Congo, Danemark, Équateur, État Espagnol, États-Unis, Euskadi, France, Grande-Bretagne, Grèce, Hong-Kong, Italie, Irlande, Israël, Japon, Liban, Maroc, Maurice, Mexique, Norvège, Pakistan, Pays-Bas, Philippines, Pologne, Portugal, Puerto Rico, Russie, Suède, Suisse, Sri Lanka, Togo, Turquie, Venezuela. Les délégations d’Afrique du Sud, des Antilles, du Chili, du Luxembourg, du Pérou, et d’Uruguay n’ont pu venir. La délégation pakistanaise s’est vue refuser les visas, en dehors d’un camarade qui l’a obtenu seulement alors que le congrès avait déjà commencé, mais a pu arriver quand même et participer aux débats des trois derniers jours !
  • 2Les organisations et collectifs militants suivants ont participé au congrès en tant qu’invités : Argentine — Movimento Socialista de los Trabajadores ; Australie — Revolutionary Socialist Party ; Bosnie — Mouvement Dosta ; Brésil — Partido Socialisme e Liberdade (deux représentants du PSOL, un du courant Ação Popular Socialista, l’autre du courant Movimiento de Esquerda Socialista, le courant CSOL n’a pu venir et a envoyé un salut, le courant Enlace était représenté par des membres de la IVe Internationale); États-Unis — International Socialist Organisation et Solidarity ; Euskadi — Gorripideak, Gogoa, Alternativa ; France — Alternatives, Fraction l’Etincelle, Lutte ouvrière et Nouveau Parti Anticapitaliste ; Grande-Bretagne — Socialist Workers Party (représentant la Tendance socialiste internationale), Socialist Party (représentant le Comité pour une Internationale Ouvrière) ; Maroc — Solidarité pour une alternative socialiste, Voie Démocratique ; Maurice — La Lit ; Pologne — Polska Partia Pracy ; Portugal — Bloco de Esquerda ; Puerto Rico — Movimiento al Socialismo ; Venezuela — Marea Socialista.
  • 3Salvatore Cannavó, L’Internationale redevient une perspective, Inprecor n° 558/559 de février-mars 2010.

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