Sur la nature de la Révolution cubaine

Résolution approuvée au 6e Congrès mondial de la IVe Internationale (janvier 1961).

1. — Cuba d'avant la révolution était caractérisé au plus haut degré par les contradictions typiques d'un pays semi-colonial sous l'emprise de l'impérialisme : développement industriel très limité et conditionné par les nécessités économiques des impérialistes ; production agricole du type mono-culture, dominée directement par les trusts étrangers ; chômage massif ; non-exploitation d'un pourcentage très considérable de la force de travail ; niveau de vie très bas des masses en général ; bourgeoisie « nationale » restreinte, incapable d'un développement tant soit peu autonome, essentiellement parasitaire et corrompue ; pouvoir politique dictatorial basé sur une répression féroce en l'absence de toute garantie ou de tout droit démocratique bourgeois.

Dans le contexte de la situation internationale et latino-américaine donnée, ces conditions objectives de base étaient éminemment favorables à l'initiative révolutionnaire de l'avant-garde fidéliste. Malgré les difficultés très sérieuses auxquelles cette avant-garde eut à faire face au commencement, ses liaisons avec des secteurs de paysans pauvres de la Sierra Maestra ont déterminé des changements profonds dans les perspectives initiales du mouvement. Dans ces conditions Fidel Castro a commencé à avancer une esquisse de programme de réforme agraire et l'avant-garde fidéliste à été capable de se lier assez rapidement à des secteurs des masses paysannes, d'élargir progressivement son influence en gagnant le soutien des autres couches de la population travailleuse, de s'installer dans une région du pays et de préparer ainsi dans des délais relativement courts l'insurrection victorieuse. C'est fondamentalement la naissance, le développement, la maturation d'un mouvement de masses très puissant, sans précédent dans cette partie du monde, qui a déterminé la défaite de la dictature de Batista, qui a rendu possible successivement l'offensive de plus en plus ample contre l'impérialisme et les forces capitalistes indigènes et qui représente le barrage numéro 1 contre l'agression au moyen de laquelle les impérialistes voudraient essayer de renverser une situation de plus en plus désastreuse pour leurs intérêts.

2. — La révolution cubaine a grosso modo connu jusqu'ici trois phases : la première dans laquelle après avoir limité ses buts et ses méthodes à un programme de « moralisation du régime » et d'action armée par un groupe restreint qui tâchait de gagner un secteur de l'armée, le mouvement fidéliste sous la pression de couches de plus en plus amples de paysans pauvres, a développé un programme de lutte contre le régime, axé surtout sur des revendications démocratiques bourgeoises et des revendications paysannes de plus en plus avancées ; la deuxième, caractérisée par les premières conquêtes révolutionnaires et surtout par la réforme agraire ; la troisième, qui a eu comme points culminants les coups mortels contre la propriété impérialiste dans l'été 1960 et la vague décisive des nationalisations, y compris des propriétés capitalistes indigènes, au mois d'octobre de la même année.

Sur le plan plus proprement politique, dans une première phase les forces révolutionnaires populaires avaient signé un pacte avec les représentants de la démocratie bourgeoise et petite-bourgeoise (juillet 1958). Une deuxième phase était caractérisée par la formation d'un gouvernement avec participation d'éléments libéraux-conservateurs et par la présidence d'Urrutia (janvier 1959). Finalement se produisit la rupture inévitable avec ces derniers, qui fut provoquée surtout par la promulgation de la réforme agraire.

Dans ces premières phases, la révolution cubaine s'est donc développée en tant que révolution démocratique anti-impérialiste radicale, tandis que dans la troisième, elle a réalisé sa transcroissance en une révolution socialiste qui a éliminé non seulement les bases économiques impérialistes mais aussi les propriétés capitalistes indigènes. Sur le plan de la direction politique, l'évolution a été beaucoup plus de forme que de fond, le pouvoir réel ayant été dans les mains de l’Ejército rebelde et l'équipe fidéliste même dans la période de dualité de pouvoir sui generis allant de la prise du pouvoir à la chute d'Urrutia.

La révolution cubaine représente une nouvelle confirmation éclatante du caractère permanent que la révolution ne peut qu'avoir dans un pays colonial ou semi-colonial si elle veut triompher vraiment de ses ennemis, réaliser ses buts fondamentaux et répondre aux exigences économiques, politiques et sociales élémentaires des masses.

3. — Dans la période éminemment transitoire que traverse actuellement la révolution, Cuba à cessé d'être un Etat capitaliste et est effectivement devenu un Etat ouvrier par l'application des mesures d'étatisation d'octobre 1960. Cette caractérisation sociologique se base essentiellement sur les trois facteurs suivants :

a) Après les mesures de nationalisation des entreprises et des propriétés étrangères, la bourgeoisie cubaine, tout en ayant perdu son pouvoir politique, gardait sa position économique, et la nouvelle structure post-révolutionnaire lui permettait même de continuer à accumuler sa plus-value. Mais après les décisions gouvernementales du 14 octobre, le pouvoir économique de la bourgeoisie indigène est aussi éliminé et la propriété capitaliste, y compris des sucreries, disparaît pratiquement dans l'île. Il est vrai que des secteurs de moyenne et de petite propriété devraient en principe subsister et même jouir d'une certaine aide, mais ils représentent, surtout dans un pays comme Cuba, un élément économique et social tout à fait secondaire qui, dans les conditions données, ne saurait être décisif du point de vue de la caractérisation sociale.

b) La réforme agraire n'a pas impliqué et n'impliquera probablement pas à une échéance courte une socialisation véritable des rapports à la campagne, qui d'ailleurs jusqu'ici n'a pas été réalisée non plus en U.R.S.S. et dans les autres Etats ouvriers. Mais il s'agit quand même d'une réforme très avancée qui a éliminé la propriété impérialiste et les latifundia capitalistes et créé une structure coopérative très large, en voie de développement rapide. Par l'intermédiaire de l'I.N.RA (Institut national de la réforme agraire, NDLR)., l'Etat a d'autre part toute possibilité d'intervenir et de jouer un rôle de contrôle, en évitant que des éléments petits bourgeois potentiellement capitalistes puissent exploiter à leur avantage les contradictions inévitables à cette étape dans la structure agricole nouvelle (différenciation économique des coopératives, conflits d'intérêts entre les paysans membres des coopératives et ceux qui ne le sont pas, hiatus entre la structure coopérative agricole et celle où la propriété paysanne subsiste, etc.).

c) L'Etat a établi essentiellement un monopole du commerce extérieur et peut exercer aussi par cette voie une influence décisive dans la vie économique du pays. (Cette mesure est d'autant plus importante que Cuba est un pays où le commerce extérieur a joué et joue encore un rôle capital.) Par conséquent à Cuba s'est formé un Etat ouvrier d'origine particulière et de type nouveau.

4. — L'appareil du vieil Etat bourgeois a été essentiellement détruit par la révolution. Cette destruction s'est exprimée surtout sous la forme d'une destruction de l'appareil de répression militaire et policier.

Mais le vieil appareil n'a pas été remplacé par un appareil correspondant aux nouveaux rapports de force, par un appareil démocratique basé sur des Conseils d'ouvriers, de paysans et de soldats, et cette carence représente à l'étape actuelle la faiblesse principale de la révolution. Mais, du point de vue du fond, l'Ejército rebelde — dont le rôle est loin d'être purement militaire — et les milices ont assuré une forme spécifique, bien que tout à fait insuffisante, de rénovation de l'appareil, sur une base de classe paysanne, ouvrière et petite bourgeoise radicale.

D'autre part, malgré les limitations bureaucratiques importantes, les masses participent de plus en plus activement à la vie politique par l'intermédiaire des syndicats, des coopératives — dont la direction est élue — du mouvement politique du « 26 juillet » et des autres groupes politiques. La participation massive aux meetings monstres, l'attention prêtée aux discours télévisés, etc., sont une autre forme de mobilisation des masses, une forme de « démocratie plébiscitaire » qui, bien qu'essentiellement paternaliste et grosse de dangers, a eu toutefois une signification concrète pour les masses par rapport à ce qu'était la condition politique pré-révolutionnaire,

5. — Le caractère avancé de la révolution cubaine est confirmé par toute une série de réformes qui ont soit précédé soit suivi les réformes structurelles de base. Des réformes comme celle de l'instruction, celle des loyers et des logements, celle concernant les conditions de certaines catégories déshéritées ou déclassées, etc., ont une portée sociale vraiment révolutionnaire et représentent une rupture complète avec un passé barbare.

6. — La révolution cubaine contient aussi bien des traits communs à d'autres révolutions de notre époque que des traits spécifiques du pays (ou d'une catégorie de pays). Les traits communs sont : a) le poids prépondérant des paysans, surtout jusqu'à la prise du pouvoir ; b) le fait que le prolétariat des villes, malgré les traditions politiques et syndicales assez importantes, a joué un rôle moins décisif que celui de l'armée révolutionnaire à composition sociale surtout paysanne ; c) le rôle joué par des cadres issus de l'intelligentsia et des couches petites bourgeoises. Pour expliquer la victoire de la révolution, il faut cependant tenir compte de certains facteurs spécifiques :

a) Le rôle des paysans a pu être éminemment révolutionnaire non pas tant à cause de leur prépondérance numérique (qui était à Cuba très inférieure à celle d'autres pays analogues), qu'à cause de leur composition sociale particulière (poids décisif des ouvriers agricoles, pauvreté extrême des petits propriétaires). Il faut ajouter que, dans les conditions des campagnes cubaines, les facteurs idéologiques retardataires (par exemple l'influence de l'Eglise) ne jouaient que dans une mesure très limitée.

b) La présence d'un nombre important d'ouvriers des industries sucrières qui travaillent à la campagne et qui ont des liaisons multiples avec les paysans, a facilité une alliance de fait entre ces derniers et le noyau prolétarien de loin plus concentré. c) La lourde emprise de l'impérialisme yankee a assuré aux motifs anti-impérialistes une portée explosive parmi les couches populaires les plus larges, tandis que l'existence de la dictature féroce de Batista a facilité la mobilisation de la petite bourgeoisie et même de certains secteurs bourgeois libéraux.

Il faut préciser finalement que si le rôle du prolétariat n'a pas été décisif pour le renversement de Batista, il a été nécessaire pour empêcher l'emprise petite-bourgeoise ou bourgeoise libérale sur le nouveau régime, et a fortiori pour le développement conséquent anti-impérialiste et anticapitaliste de la révolution. Tous ces facteurs réunis ont rendu possible la victoire de la révolution, étant donné aussi la faiblesse extrême de la bourgeoisie indigène et sa dépendance complète envers l'impérialisme, et dans un contexte mondial où l'impérialisme n'a pas été en condition d'intervenir directement pour soutenir les vieilles classes dominantes plus que jamais incapables de faire face à elles seules au puissant mouvement des masses paysannes et prolétariennes.

7. — La direction fidéliste est née comme une équipe jacobine à la composition sociale et à l'idéologie non prolétariennes et petites-bourgeoises, mais elle s'est liée dès le début avec les masses paysannes puis successivement, surtout après la prise du pouvoir, aussi avec les masses prolétariennes. Dans une situation telle que celle de Cuba et dans le contexte international donné, elle devait subir de plus en plus l'influence puissante de ces masses, se libérer des éléments petits-bourgeois et même bourgeois conservateurs, avec qui elle avait trouvé un accord temporaire, s'adapter empiriquement mais audacieusement à la logique de la révolution permanente, en allant bien au-delà des buts qu'elle avait conçus.

Même dans l'estimation de la nature et du rôle de la direction fidéliste, il ne faut pas oublier le caractère radical de la paysannerie à qui elle s'est liée. D'autre part, sur le plan idéologique, malgré leurs théorisations, imbues d'éclectisme fondamentalement petites-bourgeoises (« l'humanisme »), Fidel et ses compagnons n'ont jamais exprimé une idéologie carrément capitaliste, et surtout ils ont démontré assez tôt avoir une conscience politique nette des forces motrices de la révolution. Cela a réduit beaucoup la portée négative de leurs procédés empiriques. Il ne faut pas non plus sous-estimer le fait indéniable que dans la direction fidéliste, un rôle important à été joué par des hommes qui ont connu et compris les leçons fondamentales du marxisme.

8. — L'importance de la révolution cubaine ne saurait être limitée à sa portée intérieure pourtant immense. La révolution de 1959-60 a donné un coup formidable au prestige de l'impérialisme américain et a représenté pour lui une défaite politique majeure. Elle a contribué à une détérioration ultérieure des rapports de forces à l'échelle mondiale au désavantage du capitalisme. Elle est destinée à avoir une influence très grande sur l'évolution des mouvements des masses dans les pays coloniaux ou semi-coloniaux, avant tout d'Amérique latine, où elle exerce déjà une force d'attraction puissante. Elle a permis d'ailleurs une concrétisation ultérieure de l'alliance de fait entre les Etats ouvriers et la révolution coloniale.

9. — De l'expérience cubaine, le mouvement marxiste révolutionnaire pourra et devra tirer toute une série de leçons politiques et théoriques de première importance. La IVe INTERNATIONALE devra consacrer toute son attention à ces problèmes, en saisissant une occasion si précieuse pour enrichir son patrimoine théorique et devra élaborer une stratégie qui lui permette de se préparer pour intervenir dans des phénomènes similaires qui pourraient se produire dans des pays de structure analogue et dans des situations analogues. Les leçons à tirer concernent en particulier le rôle des couches paysannes avancées dans certaines situations spécifiques ; la portée d'une guérilla à base surtout paysanne comme forme de révolution anticapitaliste ; le rôle des cadres issus de la petite bourgeoisie radicale ; la généralisation rapide d'une expérience coopérative à la campagne ; l'organisation des milices et le rôle que l'armée révolutionnaire peut avoir dans certaines périodes exceptionnelles, même pour l'organisation économique. Avant tout cependant se pose le problème de la genèse, de la formation et de la maturation d'une direction révolutionnaire nouvelle, dans des conditions qui sont spécifiques sans être probablement uniques. Car l'élément le plus original d'une révolution pourtant si originale par plusieurs de ses aspects, c'est que pour la première fois, un régime capitaliste a été abattu par un mouvement dont la direction n'était pas liée aux partis ouvriers traditionnels ni influencée par la bureaucratie soviétique.

10. — Si les succès de la révolution cubaine peuvent sans exagération aucune être qualifiés d'historiques, les tâches qui restent à accomplir sont gigantesques. Dans l'immédiat, Cuba doit faire face à la menace, même militaire, de l'impérialisme. Mais outre la défense militaire éventuelle, le sort de la révolution dépend de sa capacité d'assurer au pays un développement économique harmonieux, qui soit basé avant tout sur une réelle industrialisation. Sur le plan politique, il y a une nouvelle structure démocratique prolétarienne à bâtir dès le début.

La révolution jouit maintenant d'un soutien populaire total. Cela est dû aussi bien aux résultats politiques révolutionnaires atteints qu'aux progrès économiques déjà réalisés et à l'amélioration du niveau de vie des masses. Mais il est nécessaire de renforcer cette situation, de progresser constamment, d'éliminer progressivement les contradictions qui subsistent.

C'est la tâche surtout de nos camarades cubains de mettre au point un programme de transition détaillé à proposer aux ouvriers, aux paysans et aux intellectuels cubains. Nous nous limitons à en souligner en général les points suivants :

a) La révolution devra assurer la solidarité active des masses des autres pays coloniaux et semi-coloniaux, avant tout d'Amérique latine, et du prolétariat des pays capitalistes avancés, y compris le prolétariat américain. C'est un devoir fondamental des sections de l'INTERNATIONALE de stimuler et d'organiser dans tous les pays toute forme de solidarité avec les révolutionnaires cubains, l'envoi de techniciens, la formation de comités de défense de la Révolution cubaine et de brigades de volontaires.

b) Dans une situation qui sera de toute façon difficile sous plusieurs angles pour une période assez longue, le nouveau régime ne peut se renforcer et devenir inébranlable qu'en organisant une démocratie ouvrière et paysanne véritable qui assure aux ouvriers et aux paysans l'exercice réel et direct du pouvoir politique et le rôle dirigeant dans la gestion économique. Une telle structure démocratique prolétarienne n'aurait évidemment rien à avoir avec la démocratie bourgeoise traditionnelle regrettée par les capitalistes.

c) La planification économique en vue de l'industrialisation devient une nécessité objective de plus en plus pressante. Elle ne pourra être réalisée sans la mise en place de toute une série d'organes démocratiques de planification, composés de techniciens, d'ouvriers et de paysans.

d) Les masses populaires soutiendront sans faiblesse la révolution si elle sait éviter toute déformation bureaucratique dans un esprit égalitaire socialiste. Il faudra éviter que des privilèges économiques reviennent aux administrateurs, aux techniciens, aux dirigeants politiques, économiques et militaires en général.

e) Les ouvriers ont le devoir de faire les sacrifices que le développement économique de la révolution impose, mais ils doivent avoir la garantie que leurs intérêts spécifiques seront suffisamment défendus. Cela veut dire qu'ils devront garder leur plein droit d'organisation syndicale et que les syndicats doivent rester indépendants de l'appareil d'Etat, tout en assurant leur collaboration à l'édification socialiste et à la défense de l'Etat révolutionnaire.

f) Tous les partis, les groupes et les tendances politiques prolétariennes et paysannes qui acceptent la nouvelle légalité révolutionnaire devront garder le droit de s'organiser et de s'exprimer librement. Dans les phases ultérieures de la révolution, dans le processus d'industrialisation et de planification économique, la classe ouvrière est destinée à jouer un rôle décisif. En même temps, la nécessité d'un appareil étatique, économique et administratif, beaucoup plus organique et articulé, s'impose de plus en plus objectivement. Sur ce plan aussi, le rôle de la classe ouvrière sera irremplaçable.

Ainsi, en même temps s'accentue l'exigence d'une direction révolutionnaire marxiste conséquente, apte à surmonter l'empirisme, les limites et les contradictions de la direction actuelle, et se créent des conditions plus favorables pour sa formation.

Le rôle du parti révolutionnaire sera fondamentalement d'assurer à la révolution, dans ses étapes ultérieures, cette direction consciente des buts ultimes de la révolution, et capable aussi bien de fixer les objectifs transitoires que de choisir les moyens adéquats.

Cette direction devra en même temps réaliser la destruction des derniers vestiges de l'impérialisme et du capitalisme indigène, et veiller au danger d'une bureaucratisation qui, bien que limitée aujourd'hui par le dynamisme des masses, existe fondamentalement partout où se retrouvent les conditions objectives présentes à Cuba (état économique arriéré, bas niveau culturel et technique, pression de l'extérieur sur la révolution).

Le parti révolutionnaire devra d'autre part insister particulièrement sur la perspective d'une Fédération socialiste de l'Amérique latine comme véritable solution aux problèmes économiques et sociaux de cette région du globe, en commençant par mettre en avant la tâche stratégique de la Fédération socialiste pour l'ensemble de l'Amérique centrale, comme élément puissant de mobilisation des masses.

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