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Russie : La gauche russe face à la guerre

1 week 1 day ago
La guerre à grande échelle avec l’Ukraine oblige les Russes à réévaluer l’évolution de la politique publique du pays au cours des dernières années. Par exemple, comment le deuxième parti de Russie, le Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF), a complètement perdu son indépendance et a cessé de représenter ne serait-ce que formellement les intérêts des citoyens ayant des opinions de gauche. Ilya Budraitskis, historien et chercheur en sciences politiques, est impliqué dans le mouvement de la gauche russe, ainsi que dans des initiatives syndicales et civiques, depuis la fin des années 1990. Meduza s’est entretenu avec lui de la structure du mouvement de gauche en 2023, des raisons pour lesquelles il n’a aucune chance de se développer maintenant, de ce qu’il peut faire pour attirer la sympathie des Russes pendant la guerre et à quoi il faut se préparer après la fin du régime de Poutine.

Lectures : Une histoire militante

1 week 1 day ago
Nadia Damianovich, Théologos Psaradellis, Dedans et dehors. Résistance, routine et Organisation 17 Novembre, Athènes, Éditions Ocelotos, 2022, 152 p., 10,00 €

Lutte indigène : En défense de la Terre Mère et de son organisation collectiviste

1 week 2 days ago
Dans ma jeunesse, je luttais pour une société juste avec la conviction que si ma génération n’y parvenait pas, les générations futures s’en chargeraient. Aujourd’hui, je dois constater que je me suis trompé : il n’y aura pas de générations futures si nous ne parvenons pas à renverser ce système destructeur. Je luttais auparavant pour une société juste, aujourd’hui je lutte fondamentalement pour la survie de l’humanité.

Les nôtres : Hugo Blanco : C’est la communauté qui décide, pas l’individu

1 week 2 days ago
Entretien a été réalisé en février 2017 par Bernardo Corrêa, sociologue, militant du Movimento Esquerda Socialista (MES, Mouvement de la gauche socialiste, section sympathisante de la IVe Internationale au Brésil, qui fait partie du PSOL) et du Parti socialisme et liberté – PSOL – de Rio Grande de Sul, et Fernanda Melchionna, employée de banque puis bibliothécaire, conseillère municipale de Porto Alegre de 2008 à 2014 et de 2016 à 2018, maire de Porto Alegre de 2020 à 2022, députée dans l’État de Rio Grande de Sul de 2014 à 2016, députée fédérale du PSOL de 2018 à 2020 et depuis 2022.

Les Nôtres : Hugo Blanco (1934-2023), l’Indien universel, ¡ PRESENTE !

1 week 2 days ago
Avec la disparition d’Hugo Blanco le 25 juin 2023, nous avons perdu un ami et un camarade très cher. Mais c’est une grande perte pour beaucoup, pour un très grand nombre : non seulement pour les indigènes et les paysans des Amériques, mais, au-delà, pour l’ensemble de l’humanité. Car Hugo, combattant infatigable, a contribué de manière décisive à l’émergence de l’écosocialisme international.

Chine : Fin d’une époque : militantisme ouvrier au début du XXIe siècle

4 weeks ago
Le texte ci-dessous a été écrit par Wen, un camarade de Chine continentale qui a participé activement aux activités de soutien aux travailleurs tout au long des deux premières décennies du XXIe siècle. La majeure partie de cet article a été rédigée en janvier 2020, juste après que les derniers militant·es ouvriers des années 2010 ont été arrêtés, contraints d’entrer dans une clandestinité encore plus profonde ou empêchés de poursuivre leurs activités. La pandémie a ensuite tout mis en suspens pendant quelques années. Au cours des derniers mois, Wen a révisé et mis à jour l’article à la suite d’une série de conversations avec nous sur les conclusions du projet initial, ainsi que sur les diverses formes de militantisme et de luttes ouvrières qui ont vu le jour tout au long de la pandémie, en particulier en 2022 et au cours des premiers mois de cette année.L’une des vagues récentes de la lutte prolétarienne s’est poursuivie depuis janvier 2023 jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes, menée par des retraité·es contre les changements apportés au système d’assurance sociale – y compris les coupes dans les prestations médicales et les propositions visant à augmenter l’âge de la retraite. Nous pensons que ce n’est pas une coïncidence si cette vague a eu lieu presque en même temps que le mouvement contre des réformes comparables en France : les deux répondent à la volonté du capital mondial de réduire les coûts de la reproduction sociale alors que la population vieillit et que la croissance économique continue de stagner. Il semble peu probable que ces protestations éparses se regroupent en un mouvement national avant que l’État ne les étouffe avec sa combinaison habituelle de tactiques de la carotte et du bâton, mais ces luttes ainsi que nombre d’autres luttes de ces trois dernières années confirment notre thèse (proposée pour la première fois dans notre article de 2015 « Pas d’avancée, pas de recul », puis mise à jour dans des écrits ultérieurs tels que « Choisir les querelles » – voir note 6) selon laquelle la Chine a entamé une intensification des conflits dans la sphère de la reproduction sociale, chevauchant et débordant les luttes « ouvrières » au sens traditionnel du terme. À cet égard, les tendances observées en Chine depuis le début des années 2010 sont conformes à celles de nombreux autres pays, reflétant un développement plus profond de la « loi générale de l’accumulation capitaliste ».Les changements structurels dans l’emploi ont induit des changements similaires dans la subjectivité politique et l’activité des prolétaires en Chine. Ce double changement explique le déclin de la forme de militantisme ouvrier étudiée dans l’article de Wen ci-dessous – une forme qui, nous le soulignons, n’a jamais existé en Chine avant les années 2000 et pourrait ne jamais exister à nouveau (1) Outre la mise en évidence de ce contexte, nous aimerions également clarifier davantage notre compréhension de la relation entre les luttes industrielles et les militants ouvriers, déjà suggérée par l’article de Wen. Tout d’abord, les militants ouvriers spécialisés dont il est question ici ont été directement impliqués seulement dans une fraction des innombrables luttes industrielles qui ont vu le jour « spontanément » (bien que souvent organisées par des militants ouvriers qui n’avaient pas de liens avec des réseaux militants) tout au long des deux premières décennies du XXIe siècle. Deuxièmement, comme l’a dit un autre ancien militant, « ce sont les actions collectives des travailleurs chinois (en particulier ceux du secteur manufacturier côtier) qui ont attiré les militants et les ont poussés à avancer avec les travailleurs, plutôt que des militants ayant des antécédents et des visions du monde différents qui ont mené les actions des travailleurs. Toutefois, les militants […] ont joué un rôle certain dans la formation des réseaux d’organisation des travailleurs, jetant les bases de [certaines de leurs] actions ultérieures ».Cet article est donc une contribution importante à la poursuite de l’analyse des luttes de masse et des interventions de la gauche en Chine, ainsi qu’une sorte de nécrologie d’une forme d’intervention historiquement distincte dont l’ère est désormais révolue. Avec l’auteur, nous espérons qu’une autopsie franche du mouvement ouvrier militant fournira des leçons à la génération actuelle de prolétaires qui initient de nouvelles formes de résistance plus appropriées aux conditions actuelles. Bien qu’il puisse y avoir quelques désaccords mineurs entre notre propre position et celle exposée ci-dessous, l’article est un aperçu de première main inestimable d’un moment crucial dans l’histoire de la lutte des classes en Chine.Chuǎng

États-Unis et Chine : Guerre des microprocesseurs, lutte impériale pour la suprématie

4 weeks ago
Le nouveau livre de Chris Miller, Chip War : The Fight for the World’s Most Critical Technology (1), est le meilleur compte rendu de la rivalité entre les États-Unis et la Chine dans le domaine de la haute technologie. Miller est un universitaire de l’establishment, un défenseur de l’impérialisme américain et un partisan du capitalisme de libre marché. Chip War a reçu les éloges de l’establishment politique, patronal et militaire, allant de Larry Summers à Robert Kaplan et à l’amiral James Stavridis.Il retrace le développement des micropuces dans le complexe militaro-industriel de Washington, le rôle central qu’elles ont joué dans la défaite de l’URSS pendant la guerre froide et leur importance dans le conflit inter-impérialiste qui oppose aujourd’hui Washington et Pékin. Malgré son parti pris systématique en faveur des États-Unis, cet ouvrage est indispensable à la gauche internationaliste pour comprendre le rôle central de la haute technologie dans la rivalité actuelle entre les États-Unis et la Chine.

Russie : Partout c’est du Wagner ou comment Poutine a démantelé l’État

1 month 1 week ago
La rébellion de Prigojine est le fruit de la politique du président Poutine, qui depuis longtemps a mis la gestion du pays dans une zone grise afin de maintenir son pouvoir personnel.Dans son article « La Russie au tournant du millénaire » (1), publié en décembre 1999, Vladimir Poutine écrivait : « La Russie a besoin et doit avoir un État fort ». Il expliquait que l’étatisme fait partie intégrante de l’histoire et de la société russes, et que la restauration de l’État était son principal objectif. Depuis lors, le « pouvoir fort de l’État », ou la « verticale du pouvoir », est devenu l’un des fondements idéologiques les plus durables du régime de Poutine, et le terme gossoudarstviennik (étatiste) est devenu le mot de passe par lequel l’élite du Kremlin reconnaît les siens.
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4 hours 1 minute ago
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