Le bonapartisme, l’indépendance du pouvoir exécutif, est la forme « ultime » et en même temps la plus pourrie du pouvoir d’État bourgeois, à un stade où cette société bourgeoise est confrontée à la plus grande menace que représente l’assaut de la révolution prolétarienne, où la bourgeoisie a épuisé ses forces à repousser cet assaut, où toutes les classes sont affaiblies et prostrées, et où la bourgeoisie cherche à renforcer au maximum sa domination sociale.

Les brandlériens, y compris les chefs du S.A.P. qui restent encore aujourd’hui quant à la théorie les élèves de Thalheimer, ne virent dans la politique de l’Internationale Communiste que de « l’ultra-gauchisme » et nièrent (ils continuent à le nier) la notion même de centrisme bureaucratique. La « quatrième période » actuelle, alors que Staline, par le crochet de l’Internationale communiste, tire le mouvement ouvrier européen à droite du réformisme officiel, montre combien superficielle et opportuniste est la philosophie politique de Thalheimer-Walcher et consorts.

En revenant sur la stratégie argumentative qui préside à la présentation du fascisme par Mandel, cet article vise à mettre au jour les fortes singularités du marxisme d’Ernest Mandel : par ses intertextes, il s’agit de mettre en relief les thèses propres à Mandel, souvent implicites, et engager leur appréhension critique.

Quelle est la place des jeunes dans les luttes de notre camp social ?  Est-ce que les jeunes doivent avoir recours à des formes d’organisation particulières pour conrétiser leurs luttes ? Voilà autant de questions auquelles Mandel a essayé de répondre à la lumière des mobilisations jeunes ouvertes par 1968. Cette analyse continue d’irriguer notre  courant politique.