
Israël affame Gaza jusqu’à la mort dans le cadre de sa stratégie d’« offensive finale ». Les mouvements humanitaires et des travailleur·ses du monde entier doivent se mobiliser pour mettre fin au génocide !
La barbarie perpétrée par l’État sioniste d’Israël contre le peuple palestinien est sans limite. Au-delà les 120 000 blessé·es et 52 000 civil·es tué·es (selon les chiffres officiels), dont des milliers d’enfants et de femmes, les 1,9 million de personnes déplacées à l’intérieur du pays (80 % des habitants de Gaza), les attaques contre les convois de solidarité, l’exécution de médecins et de journalistes, ces dernières semaines, le génocide qui dure depuis 19 mois a pris des contours encore plus terrifiants.
Depuis la fin du cessez-le-feu en mars, Netanyahou, son cabinet d’extrême droite et les faucons de l’armée, avec le soutien direct des États-Unis et le soutien indirect des pays européens, torturent la population de Gaza par la faim et le manque de médicaments, en raison du siège du territoire et de l’interdiction de toute aide humanitaire, des frappes aériennes sur les hôpitaux et les infrastructures alimentaires.
L’ONU, Oxfam, Amnesty International et d’autres observateurs des droits humains rapportent que la famine à Gaza est « pire qu’avant le cessez-le-feu ». Les infrastructures du territoire sont au bord de l’effondrement total, 93 % de la population est confrontée à une insécurité alimentaire aiguë, au niveau de l’extermination par la famine. Les décès dus à la malnutrition aiguë, à la déshydratation, aux maladies et aux blessures non soignées sont très nombreux, tandis que le carburant, l’eau, l’électricité et les fournitures médicales font défaut.
La torture collective actuellement infligée est un instrument délibéré du gouvernement qui est la pointe avancée de l’extrême droite mondiale : le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a annoncé sans ambages que, comme au cours des deux derniers mois, Israël continuera d’empêcher toute entrée de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant à Gaza. Il a également défendu le bombardement d’entrepôts alimentaires et de générateurs électriques. Et la torture collective des Gazaoui·es n’est qu’un moyen opportun pour préparer une offensive « finale » visant à « libérer Gaza du Hamas », comme l’a annoncé Netanyahou début mai.
Comme l’a fait remarquer un militant palestinien dans un grand journal britannique, les génocidaires utilisent des moyens bon marché, silencieux et brutaux pour commettre des meurtres de masse.
Briser le silence qui tue
Les gouvernements impérialistes et les médias complices tentent de faire taire les voix de la protestation, soit en effaçant l’information, soit par la répression. La stratégie dans ce cas est de faire passer la barbarie qui se déroule en Palestine comme « naturelle » et acceptable.
Nous devons de toute urgence briser ce mur de silence et d’inaction !
La Quatrième Internationale se joint à l’appel lancé par La Via Campesina et 17 autres organisations pour la mobilisation des États et des agences internationales, qui ont l’obligation légale d’intervenir lorsqu’il y a obstruction à l’aide humanitaire d’une manière qui contribue au génocide, aux crimes de guerre ou aux crimes contre l’humanité.
Il est nécessaire et urgent d’intensifier la pression sur les gouvernements, principalement ceux de gauche, de centre-gauche et démocrates, afin qu’ils acceptent de collaborer à la création de couloirs humanitaires et à la mise en place de forces de protection pour les civils de Gaza, comme le propose La Via Campesina. Les mouvements sociaux et les partis de gauche ont un rôle fondamental à jouer dans cet effort, à travers des rassemblements, des pétitions, des manifestations, des campagnes téléphoniques et des journées mondiales d’action coordonnées. Les parlementaires et les dirigeants de masse du monde entier sont appelés à lancer une offensive concentrée pour dénoncer cette nouvelle phase du génocide.
En ce terrible anniversaire de la Nakba, la Quatrième Internationale appelle à une mobilisation internationale de masse, sur le long terme, en solidarité avec le peuple palestinien. Nous exigeons que les gouvernements complices rompent toutes leurs relations économiques, diplomatiques et universitaires avec l’État génocidaire. Occupons les rues, les universités et les lycées ! Luttons pour empêcher les bateaux transportant les instruments de mort d’atteindre Israel! Interdisons la répression contre les voix et les organisations qui défendent la Palestine,
• Mettons fin au siège et au blocus humanitaire meurtrier imposé par Israël, avec le silence complice des gouvernements de droite et d’extrême droite !
• Dans les rues et dans les parlements, faisons pression sur les gouvernements et les agences internationales officielles pour qu’ils prennent immédiatement position et agissent contre le blocus de Gaza.
• Soutien total à la Flottille pour la liberté, qui tente de rejoindre les côtes de Gaza avec de l’aide humanitaire !
• Pour une large coalition d’organisations sociales et humanitaires nationales et internationales afin de coordonner les initiatives mondiales contre le génocide !
Le 15 mai 2025
Déclaration du Bureau exécutif de la Quatrième Internationale