Faire de la réunion de Cochabamba une nouvelle étape du combat pour une réponse anticapitaliste au changement climatique

Motion adoptée à l’unanimité. Le 16e congrès mondial de la IVe Internationale.

Dénonce la caricature d’accord que 25 grands pays pollueurs ont conclu en marge du sommet de Copenhague sur le climat, en mettant de côté le principe des responsabilités communes mais différenciées. Cet accord qu’ils tentent d’imposer à tous les peuples est taillé sur mesure pour les intérêts du grand capital et l’appropriation capitaliste des ressources. Il constitue une menace grave pour les travailleurs du monde, les pauvres, les paysans, les femmes et les peuples indigènes, ainsi que pour les écosystèmes ;

Se félicite de l’initiative prise par le président bolivien, Evo Morales, de convoquer un sommet des peuples sur le climat et les droits de la Terre Mère afin de faire entendre la voix des peuples indigènes et d’élaborer une riposte commune à la politique impérialiste de partage du monde et de l’atmosphère entre grandes puissances. Appelle toutes les forces politiques et sociales en lutte contre l’exploitation et l’oppression à soutenir la réunion de Cochabamba et à y participer dans la mesure du possible ;

Salue les communautés qui, en défendant les écosystèmes qu’elles ont façonnés et en luttant pour leurs droits, leur mode de vie, leur mode d’appropriation commune et respectueuse de l’environnement, jouent un rôle moteur dans la mobilisation pour le climat, s’opposent à la logique capitaliste de marchandisation néolibérale des ressources et constituent une source d’inspiration pour une autre relation sociale à la nature ;

Appelle les marxistes révolutionnaires à faire en sorte que la réunion de Cochabamba permette, par-delà les références culturelles spécifiques, d’étendre et d’approfondir la mobilisation internationale des mouvements sociaux pour une réponse antilibérale et anticapitaliste au changement climatique.

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